com-et-strat-des-marques

Romain Moreno, UX Designer pour Capgemini, promotion ISCOM Toulouse 2010

Romain a fait partie des toutes premières promotions de l’ISCOM Toulouse (2010). Diplômé à l’ISCOM Paris en 2015, il s’est dirigé à l’époque vers l’un des secteurs montants de la communication : le Design Thinking. 5 ans plus tard, Romain opère en tant qu’UX Designer chez l’un des géants du conseil informatique, Capgemini.



 

Quel est votre parcours ?

Romain MORENO ISCOM Toulouse

J’ai rejoint l’ISCOM Toulouse à la sortie du lycée et j’y suis resté jusqu’à la 3e année. Pour finir mon cycle d’études, je suis allé à l’ISCOM Paris, où j’ai notamment suivi le parcours Creative Design Branding. C’est vraiment dans le cadre de mes études que j’ai découvert les métiers du Design Thinking et que j’ai commencé à m’y intéresser. J’ai profité des nombreux stages proposés à l’ISCOM pour m’orienter en ce sens : apprendre les ressorts du design en startup.

 

J’ai véritablement débuté mon parcours dans le design thinking au cours de mon stage alterné de 5e année. J’ai rejoint une startup en plein développement qui m’a confié un projet d’envergure : la conception de l’application mobile de la startup. Pour mener à bien le projet, l’entreprise m’a proposé un CDD par la suite. Grâce à cette première expérience qui m’a permis de valoriser mon travail d’UX Designer, j’ai pu rejoindre l’agence SKAPA pour deux ans. Le cœur de métier de l’agence repose essentiellement sur le Service, l’UX et UI Design. Cela a vraiment été un tournant dans mon parcours. L’agence a cru en moi dès le départ alors que je n’avais qu’un profil junior. Cela a été très formateur et enrichissant. J’ai notamment eu la chance de travailler en collaboration avec la mairie de Paris sur la création de l’application Vélib Paris. Un très beau projet qui regroupe des millions d’utilisateurs aujourd’hui. Je suis très fier d’avoir pu contribuer au projet.

 

Après cette expérience, j’ai souhaité revenir dans mon Sud-Ouest natal. J’ai eu l’opportunité de décrocher un poste d’UX Designer au sein du Creative Studio de Capgemini et cela fait donc deux ans que j’y évolue.

 

 

Avant d’aller plus loin dans votre témoignage, pouvez-vous nous définir les notions d’UX et UI ?

 

UX et UI se rapportent à l’expérience utilisateur.

 

Le cœur de métier de l’UX, c’est le design thinking. Pour cela, l’UX repose sur une méthode très précise et qui comprend plusieurs phases :

 

Première phase : La compréhension des besoins. Cela implique un travail d’audit à mener. Qui sont les utilisateurs ? Il faut apprendre à les connaître pour produire un produit ou un service adapté à leurs besoins.

 

Deuxième phase : Etape de définition. Il faut définir les enjeux, les problématiques et comprendre les contraintes. Le but étant de proposer une solution réalisable.

 

Troisième phase : Phase d’idéation. Au regard de nos problématiques, par quels moyens allons-nous y répondre ? Il faut donc trouver des idées et les mettre en route.

 

Quatrième phase : Phase de prototypage. Selon le besoin, un produit digital, un service ou autre, il faut créer des prototypes pour les tester.

 

Cinquième phase : Phase de test, l’une des étapes les plus importantes, qui nous permet de nous assurer que l’on tient le bon bout. Cette phase nous permet d’ajuster au besoin.

 

Sixième phase (et c’est là qu’on enchaîne sur la partie UI) : Phase de maquettage pour les développeurs, les créatifs qui vont travailler sur tout l’environnement visuel du produit.



Cependant, le processus n’est pas linéaire, on s’accorde le droit à l’erreur et le retour sur une ou des phases précédentes. On y retrouve globalement des phases de divergences et de convergences.

 

Pour résumer, si l’on se place du côté de l’UX, on est sur une dynamique de conception. Si on se positionne sur l’UI, on se situe sur la partie de la création graphique.

 

Au sein de l’équipe où j’évolue, je travaille donc côté UX, côté méthodologie, côté conception.

 

En ce moment par exemple, je travaille pour une mairie qui souhaite que nous repensions son site institutionnel. Notre rôle est donc de travailler sur le site pour favoriser l’engagement et ajouter de la valeur utilisateur.

 

Pour mener à bien cette mission, j’ai rencontré les utilisateurs du site, qui ne sont autres que les collaborateurs de la mairie (pour un usage interne) et les administrés de la ville (les habitants).

 

A la suite de plusieurs ateliers correspondant à chacune des phases du Design Thinking, nous avons pu concevoir une solution commune répondant à l’ensemble des problématiques telles que : Comment faire gagner du temps et de la productivité aux agents ? Comment faciliter l’accès à l’information aux usagers ? Comment proposer un contenu personnalisé sans être intrusif ? Comment peut-on s’adresser simplement aux usagers ?

 

Je définirai mon métier comme l’art de concevoir des produits et des services utiles et utilisables, et non seulement à but commercial.

 

 

Comment expliquez-vous la montée en puissance de l’expérience utilisateur aujourd’hui dans le domaine de la communication ?

 

Cela est certainement lié à l’évolution des modes de consommation. Dans un contexte où la clientèle et où les utilisateurs demandent de plus en plus d’offres personnalisées et individualisées, la question de l’expérience utilisateur est devenue la norme. Il y a eu une vraie prise de conscience des utilisateurs sur la transparence des méthodes et des produits qu’ils achètent. L’UX et UI sont des réponses à ces nouveaux modes de consommation. N’oublions pas qu’aujourd’hui tous les secteurs d’activités sont ultra concurrentiel. Les entreprises ont dû s’adapter et chercher à se différencier. Pour faire le rapport UX / Communication, si vos clients vivent une expérience positive, ils auront une image de marque de votre entreprise plus positive.

 

 

Que retenez-vous de l’ISCOM ?

 

Je retiens de l’ISCOM les nombreuses rencontres qui ont ponctué mon parcours. Sans s’en rendre compte, on monte réellement en compétences. La mise en pratique est constante à l’ISCOM et c’est ce que j’ai particulièrement apprécié dans cette formation.

 

 

Quel est votre meilleur souvenir à l’ISCOM ?

 

Beaucoup de souvenirs … mais je garde précisément mes 2 premières années à l’ISCOM en tête. Nous étions une toute petite promotion. Nous avions beaucoup de liberté et pouvions entreprendre quasiment tous les projets que nous souhaitions. Ces années-là, j’ai rencontré des personnes qui sont aujourd’hui devenues des amis.

 

 

Quels seraient vos conseils pour les futurs diplômés qui rentreront sur le marché de l’emploi prochainement ?

 

Je pense que le contexte se prête très bien pour la remise en question. Je conseille à tous les futurs diplômés de se poser une question essentielle : qu’est-ce que je veux faire ? Il faut vraiment profiter de ces temps flous pour penser son projet professionnel. Les opportunités pour les jeunes de se démarquer aujourd’hui sont énormes et les talents sont valorisés !