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Mon stage en tant que concepteur-rédacteur chez Publicis Sapient

Sarah, étudiante à l'ISCOM, vous raconte les missions de son stage en tant que concepteur-rédacteur chez Publicis Sapient pendant le confinement.



stage concepteur redacteur

 

Pouvez-vous nous parler de votre stage ?

 

En ce moment, je suis en stage chez Publicis Sapient. J’occupe le poste de concepteur rédacteur junior au sein du pôle création en social media. Mon rôle consiste à concevoir des stratégies de communication pour les marques dans le digital et de produire du contenu pour ces marques. Je suis dans un pôle qui est 100% digital puisque Publicis Sapient est la branche digitale du Groupe Publicis. On s’occupe alors de la transition digitale des marques et en ce moment, plus que jamais, le digital est un outil indispensable à la communication des entreprises. Pour moi, ça démontrer véritablement que Internet c’est le futur !

 

 

Pouvez-vous nous décrire vos missions ?

 

Quand je suis arrivée, on a commencé à travailler pour des marques de glaces. Donc en ce moment, je travaille pour les glaces de la marque « Extrême », ce sont les glaces avec un cône un peu « sexy » (rires). On a aussi bossé pour la marque Nuii, des glaces mais en bâtonnet cette fois. Ainsi, pour eux, on a regardé comment ils allaient pouvoir se présenter sur les réseaux sociaux pour l’année à venir.

 

Généralement, on part d’une campagne publicitaire que les marques ont déjà tourné, avec nous ou avec une autre agence, et en fonction du message qu’ils veulent diffuser dans cette campagne, on va récupérer tous les éléments puis on va leur faire un joli feed sur Instagram, du contenu pour Facebook, etc. Pour ma part, je définis avec l’équipe créa la « big idea » autour du concept (même si en agence on n’utilise pas du tout le terme de « Big idea » !). J’ai un rôle qui permet de trouver l’idée phare, de définir en créa ce que cette idée doit donner, puis quand les créations sortent, je dois écrire les descriptions de poste. 

 

Il y a toute une phase de réflexion qui passe par le concepteur rédacteur. Il n’y a pas que la rédaction mais aussi cette phase de réflexion qui demande beaucoup d’imagination ! Je me suis fait la réflexion que mon rôle au sein de mon stage est tout à fait en lien avec les projets que nous menons à l’ISCOM. Lorsque l’on cherche un concept créatif et que nous le déclinons au travers de différents moyens, la phase concernant la réflexion de ce concept correspond à la mission que je mène dans mon stage.

 

J’ai également travaillé pour d’autres marques comme la banque postale pour qui nous mettons en place un nouveau format de contenu sur Facebook. J’ai aussi travaillé pour les Solidays, nous ne savons pas encore si ça va être annulé mais le Festival voulait conquérir Tik-Tok, ce nouveau réseau social où se trouve désormais la future génération. Enfin, en ce moment, je suis sur Lotus Baby, une marque de couche pour bébé. 

 

Ce qui est vraiment agréable dans le fait de bosser en agence, c’est que l’on peut travailler pour beaucoup de marques très différentes, avec des valeurs différentes, des objectifs différents. Depuis le début de mon stage, je suis passé des glaces dans un secteur alimentaire aux couches pour bébé dans un domaine où il y a énormément de valeurs éthiques pour rassurer les parents inquiets par exemple. J’adore traiter autant de sujets aussi variés !

 

 

Comment s’est déroulée votre intégration ?

 

Je suis dans une petite équipe composée de 5 personnes. On n’a pas tous le même âge et c’est vrai qu’au début j’avais un peu de mal à voir comment j’allais m’intégrer si nous n’avions pas de points en commun.

 

Finalement, ils sont super sympas et j’aime beaucoup travailler avec eux ! D’autre part, Publicis met en place une journée d’intégration qui n’a pas forcement lieu à notre arrivée. Donc un mois plus tard, j’ai eu cette fameuse journée d’intégration qui dure en réalité deux jours (rires) ! Et depuis ce jour, j’ai réussi à me faire des amis et on se parle souvent, on a créé un groupe WhatsApp, etc.

 

 

Que préférez-vous dans votre stage ?

 

Définitivement, je préfère la partie conception, cette partie demande à faire preuve d’imagination, à concevoir des idées innovantes ! J’aime beaucoup la partie rédaction bien sûr mais je ne pensais pas que dans mon stage j’allais être amené à véritablement réfléchir à des concepts. Je pensais que c’était réservé à mon N+1 par exemple mais je suis vraiment incluse dans ce processus de décision, de réflexion et c’est ce que je préfère.

 

 

locaux publicis sapient

Le confinement a-t-il changé votre méthode de travail ? Si oui, comment vous êtes-vous adapté ?

 

On peut commencer par les points positifs car il y en a ! Dans un premier temps, je suis normalement à 1h de mon lieu de travail en transport en commun. Par conséquent, je me lève tôt, je prends trois lignes de métro et je finis par passer 2h par jour dans le métro. A cause du confinement, je n’ai plus à le faire donc je dors plus !

 

Pour rester en contact avec mon équipe, on a mis des process en place c’est-à-dire qu’on s’appelle tous les matins en visio-conférence pour faire un point régulier. On voit alors ce que les autres ont fait la veille et donc ce qu’il faut faire aujourd’hui. C’est vraiment pratique parce qu’on est suivi. En revanche, ce qui change au cours de la journée, c’est que si j’ai besoin de quelque chose, il faut que j’appelle pour Manager et qu’il puisse me répondre. Heureusement, j’ai toujours la réponse dont j’ai besoin rapidement. Et puisque dès le début de mon stage j’ai été mis en autonomie sur mes projets, je ne me sens pas perdue pour autant.

 

Il m’est arrivé au début de rester en pyjama toute la journée. Dès lors, j’ai complètement perdu mes repères : quand fallait-il que je commence à travailler ? Quand devais-je m’arrêter ? Désormais, j’ai changé ma façon de procéder : je mets un réveil, je m’habille, je me maquille comme si j’allais sortir et depuis ma journée se déroule beaucoup mieux comme ça !

 

 

Un conseil pour les futurs stagiaires qui voudrait également devenir concepteur-rédacteur ? 

 

En premier lieu, il faut beaucoup aimer toute la partie « réflexion créative ». Lors de l’entretien de motivation, il faut montrer qu’on a de l’appétence pour ce sujet et qu’on est à l’aise avec celui-ci.

 

Pour entraîner son imagination et sa créativité, afin d’être légitime pour arriver à ce poste, je conseillerais lors des recommandations qu’on livre à l’école lors de nos challenges ou pendant des exercices de se concentrer bien plus sur l’idéation, la recherche de la big idea et s’attribuer des missions de rédaction plus aboutie qu’auparavant. 

 

Enfin, je dirais qu’il faut beaucoup lire, écrire, être curieux et s’intéresser à tout ! Les préjugés sont à bannir dans nos professions. Personnellement, j’aime autant Twilight, que After, que Proust. L’idée principale, c’est d’être ouvert d’esprit car, en faisant ce métier, on va s’adresser à toute la France et même parfois l’international avec beaucoup de profils différents. Ainsi, il faut varier notre façon de se cultiver sans jamais repousser quelque chose qui nous paraît bête ou trop intellectuel pour nous. On a la chance d’avoir accès à tout, alors il faut savoir en profiter !

 

 

Vous avez contracté le COVID-19 il y a quelques jours, est-ce que vous pouvez nous en parler ? 

 

Dès le premier jour du confinement, j’ai perdu le goût et l’odorat. Je n’étais pas malade, c’est arrivé si soudainement que je n’ai pas compris. A cet instant, ce n’était pas un symptôme du coronavirus mis en avant par les organismes de santé donc je n’ai pas fait le lien. J’ai commencé à angoisser car je me demandais si j’allais retrouver mes sens un jour, je ne savais pas si c’était temporaire. Je suis allée sur Doctissimo et d’autres sites similaires, c’était vrai la méthode à ne pas suivre ! J’ai attendu que ça passe pendant 7 jours avant de consulter un médecin en visio-conférence lorsqu’on a commencé à parler de ce symptôme dans les médias. On a fait un bilan sur la situation avec mon médecin, on a parlé de ma perte de ces deux sens, de mon mal de gorge, d’un malaise que j’avais fais plus tôt dans la semaine, etc… Je n’étais pas focalisé sur ces symptômes avant de parler avec lui car la situation est tellement angoissante et on parle de problèmes bien plus graves à la télévision donc je ne pensais pas avoir contracté le virus, mais je l’ai fait. Après cela, j’ai commencé à être extrêmement fatiguée mais sans toux, ni fièvre. Je m’estime vraiment chanceuse car je n’ai pas eu de symptômes douloureux et certains jeunes de mon l’entourage l’ont également eu et ça a été bien plus compliqué pour eux.

 

Comme je vis avec ma mère, qui a plus de 50 ans et qui est asthmatique, j’ai arrêté de sortir de ma chambre. Heureusement, j’ai une salle de bain attenante à ma chambre donc j’ai pu vivre en total autarcie jusqu’ici sans contaminer ma mère. Après, c’est embêtant de vivre dans une seule pièce mais je me suis dit qu’il y a plein d’étudiants qui vivent dans 15m2 à Paris et qui ne se plaignent pas donc ça m’a permis de relativiser. Depuis le début du confinement, je ne suis pas sorti. Je ne sais pas si j’ai eu un pressentiment mais j’étais angoissée à l’idée de sortir et de transmettre le virus en étant une porteuse « saine » sans savoir que j’étais déjà malade que je suis restée enfermée. Finalement, heureusement que je suis restée chez moi ! Je ne pensais pas que je pouvais attraper quelque chose comme ça qui est en plus si facile à transmettre aux autres malgré nous. 

 

Mon premier réflexe a été de prévenir mon manager dès que j’ai suspecté que j’avais contracté le COVID-19 avant même de voir mon médecin par souci de transparence. Je ne voulais pas lui dire que j’étais malade du jour au lendemain alors que je ne lui avais même pas dit que ça n’allait pas. Après avoir vu mon médecin, ce dernier m’a proposé un arrêt de travail. Toutefois, je me suis dit que si je ne pouvais pas faire de télétravail en restant dans ma chambre de 10m 2 tous les jours, ça allait être compliqué pour moi de ne pas m’occuper. De plus, malgré quelques symptômes, je me sentais à l’aise à l’idée de continuer de travailler. En parlant avec mon manager, on a convenu que je pouvais me réserver le droit de prendre cet arrêt quand je le souhaitais si jamais mon état empirait ou alors d’aménager mes horaires pour avoir des journées moins chargées. Au niveau de Publicis, j’ai fait un mail aux RH et au N+1 de mon manager et ils ont été très compréhensif. Depuis, tous les jours mon manager prend de mes nouvelles pour s’assurer que j’aille bien, si je me sens en état de travailler, etc. Je me suis toujours sentie libre d’arrêter si j’en avais le besoin. Hier encore, j’ai eu un entretien avec la DRH qui voulait me joindre. Elle a pris de mes nouvelles personnellement et j’ai trouvé ça adorable car elle n’était pas obligée de le faire.

 

Concernant l’ISCOM, j’ai contacté Gilbert à l’accueil en premier lieu. Ce dernier m’a transféré vers Claire Guillucq, qui est la responsable des stages. Je pensais que notre échange allait être très corporate, qu’elle allait me donner les démarches et les procédures à suivre dans de tels cas. En vérité, elle a été très sympa, elle a pris de mes nouvelles, elle m’a demandé quels étaient mes symptômes, j’ai été agréablement surprise ! Elle m’a proposé de la rappeler si je ne me sentais pas bien, si j’avais besoin de parler. Depuis, je reçois des mails régulièrement pour me demander comment je vais.

 

Jimmy Mirande, le responsable pédagogique de 4èmeannée, a aussi pris de mes nouvelles. Tout le monde a été très prévenants et attentifs. Je ne m’attendais pas à cela car l’école est une grosse structure mais j’ai eu des interlocuteurs bienveillants à chaque fois. Ensuite, je n’ai pas eu besoin de plus d’accompagnement car je ne suis pas sur le point de mourir donc je n’ai pas mis fin à mon stage et je n’ai pas eu besoin de suivre des procédures en particulier. 

 

Au niveau de ma famille, je vis seule avec ma mère. Ma sœur est confinée loin de nous en revanche ma petite sœur, qui vit en Belgique, l’a aussi contracté. Je la plains car elle doit subir ça seule, alors que de mon côté j’ai ma mère qui m’a fait tous mes repas et qui m’a soutenu. Ma grand-mère m’a aidé aussi ! Elle vit toute seule à Paris et elle s’ennuyait par conséquent elle a cousu des masques pour toute la famille. Malheureusement, avec le ralentissement de La Poste, les masques ne sont pas arrivés. On s’appelle souvent et avant-hier, elle me dit au téléphone d’aller sur le balcon. Je lui réponds que je ne vais pas sortir prendre l’air, que je suis confinée dans ma chambre mais elle insiste pour que je fasse une exception. Je la vois alors en bas de chez moi, elle pose de nouveaux masques en bas de la porte puis elle part. Elle a 70 ans, et je ne voulais pas qu’elle prenne des risques pour nous mais c’était tellement adorable de sa part ! Je l’aime vraiment trop !

 

J’ai été bien aimé par tout le monde et je les remercie vraiment. C’est une période sombre mais il y a beaucoup de solidarité même entre des personnes qui ne se connaissent pas et j’aime beaucoup ce principe.

 

 

Avez-vous des comptes Instagram à recommander pendant cette période de confinement ? 

 

Depuis le confinement, j’ai cherché de nouveaux moyens de me divertir et j’ai découvert Tik-Tok ! Si je devais en recommander, je commencerais par Le Cas Pucine, une ventriloque très marrante. Pour Insta, j’adore Inès Reg, elle fait des live pendant le confinement qui sont hilarants. Je peux aussi proposer Hachette Roman qui demande ce qu’on a envie de lire en ce moment et qui propose des livres en story en fonction de notre demande. J’ai acheté deux, trois livres en fonction de ce qu’il proposait et pour le moment je ne suis pas déçue !

 

 

Votre activité préférée en période de confinement ? 

 

J’ai le droit de répondre Tik-Tok à nouveau ? (Rires) Tous les soirs, j’allume ma ring light en me prenant pour une Youtubeuse, j’apprends des chorégraphies sur Ti-Tok, je me filme, je poste cette vidéo et je m’éclate. Avant, je me disais que les gens qui étaient sur Tik-Tok c’étaient des enfants mais finalement c’est vraiment marrant et créatif

 

Sinon je lis pas mal. Je recommence à lire car je n’avais plus le temps et ça aussi c’est très agréable !

 

 

La première chose que vous ferez à la sortie du confinement ?

 

En tout premier, j’irais voir ma grand-mère. Elle me manque et j’adore passer du temps avec elle donc j’irais passer une semaine chez elle et le soir j’irais voir mes amis ! Ce sont les liens sociaux qui me manquent le plus, ce confinement m’a appris à me détacher des choses matériels donc tout ce qui est shopping, restaurant, ça passera bien après retrouver ces liens.

 

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