com-et-strat-des-marques

Faire du bénévolat pour une association humanitaire au Vietnam

Blanche et Roxane ont choisi de se mettre au service d’une association humanitaire pour leur stage de fin de 1ère année. Elles ont passé un mois à Hué auprès des enfants de l’association des Sampaniers du Vietnam. Elles reviennent sur cette expérience immersive qui leur a donné l’occasion de se sentir utiles mais aussi de découvrir un pays et une population extraordinaires. Une étape qui change leur regard sur le monde et sur leur propre vie !



Pouvez-vous présenter rapidement la vocation de l’association des Sampaniers du Vietnam ?

 

Blanche : C’est une association qui a été créée par un couple franco-vietnamien pour venir en aide aux populations les plus pauvres d’Hué et plus particulièrement celles qui vivaient et travaillaient sur le fleuve à bord des sampans (embarcations sommaires). Un village a été créé pour les accueillir et tout près, l’association a fait construire la Maison des Affections, un orphelinat qui accueille plus d’une quarantaine d’enfants en situation d’extrême fragilité. Le principe, c’est de leur donner les moyens de vivre dignement, l’accès à l’école et de l’affection.

 

 

Quelle était la feuille de route de votre mission ?

sampaniers_vietnam_3

 

Roxane : Nous avions pour mission de donner des cours d’anglais et de français à des enfants et des adolescents de 6 à 18 ans. Il faut savoir que le tourisme est une ressource centrale pour le pays et l’apprentissage des langues est donc indispensable pour ceux qui souhaitent travailler dans cette branche.

Et puis, au-delà de ces cours de langue, notre mission, c’était aussi de vivre avec tous ces jeunes, d’échanger, de jouer, de leur donner un peu d’affection car c’est ce qui fait grandir aussi.

 

 

Comment avez-vous préparé ce départ ?

 

Blanche : Sur les conseils de Juliette Lebourg, Responsable à l'ISCOM de Rouen, nous avons « marketé » notre projet pour mieux le partager. Nous lui avons donné un nom « concai adventure », une identité visuelle et avons créé un blog pour raconter au fil des jours notre expérience. Nous avons également lancé une cagnotte sur Leetchi qui nous a permis de récupérer 800€ que nous avons investis sur place dans des activités pour les enfants.

 

 

Et comment s’est passée votre arrivée à Hué ?

 

Roxane : Très simplement… Les responsables de l’association ont l’habitude d’accueillir régulièrement des bénévoles, nous n’étions d’ailleurs pas les seules ! Tout est prévu et bien rodé. Nous étions logées et nourries au sein même de la Maison des Affections, nous avons vraiment vécu au rythme des enfants, partagé leurs repas, leur quotidien.

 

 

Comment avez-vous organisé les cours de langue ? Comment avez-vous été accueillies par les enfants ?

 

Blanche : Nous nous sommes réparties le travail, j’ai assuré les cours de français et Roxane ceux d’anglais. Nous avions des manuels sur place pour monter nos séquences. Les cours se déroulaient chaque matin de 8h à 11h par groupe de niveau.

 

La communication n’était pas toujours simple, nous avons beaucoup utilisé « google traduction » pour donner les consignes ! La motivation des élèves était incroyable. Ils cherchaient à réutiliser dans la journée ce qu’ils avaient appris le matin même… Ils étaient très demandeurs et c’était pour nous une énorme satisfaction.

 

 

Et comment occupiez-vous le reste de la journée ?

 

Roxane : Nous avons organisé des activités, en partie grâce à notre cagnotte. Nous avons loué des bus pour emmener, avec les responsables de l’association, tous les enfants à la plage.  Nous avons réservé la piscine d’un hôtel pour une après-midi baignade, nous avons offert des frites et des pizzas aux jeunes ! Nous avons acheté des ingrédients pour proposer des ateliers crêpes et pâtisserie… Nous avons aussi organisé des jeux, des olympiades.

 

 

Vous avez eu un peu de temps libre pour découvrir les environs d’Hué ?

 

Blanche : Oui, le dimanche, nous avions quartier libre. Et comme nous avions à notre disposition des vélos et un scooter, nous en avons profité pour visiter les alentours… Comme Hué est l’ancienne capitale impériale du Viet Nam, la ville a un patrimoine assez exceptionnel. Nous avons visité la Cité Impériale, des temples, des marchés. Nous avons aussi fait des balades en montagne et découvert des paysages magnifiques et puis nous sommes allées à la plage.

 

 

Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

 

Roxane : Au-delà de la découverte du pays et de sa population, c’est cette expérience auprès des enfants qui nous a vraiment transformées. Ils ont tous des histoires très difficiles et pourtant une grande maturité, une volonté extraordinaire. On a vu des petits de 6 ans, très autonomes, se laver seuls, mettre le couvert, se prendre en charge avec beaucoup de calme et de sérénité…

 

Forcément, après avoir été confronté à cette réalité, on regarde le monde autrement. Cette expérience nous a vraiment nourries, nous avons un sentiment d’accomplissement et puis notre victoire, c’est d’avoir vu les enfants faire d’énormes progrès en français et en anglais !

 

 

De retour à Rouen, vous avez sans doute envie que l’aventure se prolonge… Quelle forme comptez-vous lui donner ?

 

Blanche : Nous avons tissé de tels liens avec les enfants que ça n’a na pas été simple de les quitter ! Les plus grands sont toujours en contact avec nous, ils nous envoient des messages en anglais ou en français. Forcément, ça donne envie de continuer l’aventure. Nous aimerions soutenir l’association des Sampaniers, créer un projet pour la faire connaître, récupérer des fonds, aider les étudiants qui souhaitent partir en mission humanitaire… Et nous comptons bien, nous aussi, repartir un jour à Hué.