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Zoom sur le grand séminaire de 5ème année « communication publique et politique ».

Christophe Varennes, directeur associé du cabinet Nitidis spécialisé en en communication sensible et gestion de crise, a piloté le grand séminaire de 5ème année « communication publique et politique ».



Christophe Varennes, directeur associé du cabinet Nitidis spécialisé en en communication sensible et gestion de crise, a piloté le grand séminaire de 5ème année « communication publique et politique ». Ancien commandant des opérations de secours des Sapeurs-Pompiers de Paris dont il a été également le porte-parole, c’est tout naturellement vers cette institution qu’il s’est tourné pour faire vivre aux étudiants une séquence de travail utile à cet acteur unique du service public.

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 Christophe Varennes revient en quelques mots sur le contexte qui a motivé la problématique de ce séminaire, le déroulement de la semaine et les réponses des étudiants.

 

Le directeur de la communication des Sapeurs-Pompiers de Paris a choisi de faire travailler les étudiants sur un sujet sensible...quel est-il et quels en sont les enjeux ?


Les Sapeurs-Pompiers sont confrontés ces dernières années à une inflation d’interventions pour le secours aux personnes qui ne sont pas justifiées et qui mobilisent des ressources inutilement. Toute la chaine de secours en est pénalisée, les pompiers assurent plus difficilement les missions prioritaires et par rebond les urgences des hôpitaux sont saturées. Nous avons donc proposé aux étudiants de réfléchir à la communication citoyenne et publique à mettre en place pour éveiller les consciences et par conséquent réduire ces appels qui mettent en péril la bonne marche de la brigade.


Quels sont les moyens que vous avez mis en place pour accompagner la réflexion des étudiants ?


Nous avons commencé le séminaire par une journée d’acculturation. Les étudiants ont d’abord visité la plateforme de Champerret où sont reçus pour Paris et la petite couronne tous les appels issus des numéros 18 et 112. Ils ont pu en écouter quelques-uns et voir leur cheminement jusque dans les casernes. Ils ont ensuite visité un centre opérationnel pour bien comprendre la prise en charge de l’urgence. Et au-delà de cette journée d’immersion, ils ont pu aussi s’appuyer sur de la documentation, notamment les statistiques des Pompiers de Paris.


Comment ont-ils abordé la problématique ?


Très rapidement, ils ont compris qu’il fallait faire une étude sociologique des personnes prises en charge par les secours...Qui sont-elles ? Quel est leur âge, leur origine géographique ? C’est en croisant ces données qu’ils ont défini un certain nombre de groupes cibles. Ils ont ensuite, en fonction de chacune de ces populations, étudié les moyens à mettre en place. Une restitution intermédiaire de leurs travaux en milieu de semaine devant le directeur de la communication des Sapeurs-Pompiers de Paris a permis d’affiner et de valider leurs axes de réflexion.

 

Quelles ont été in fine les propositions des étudiants et comment la direction de la communication des Sapeurs-Pompiers les ont accueillies ?


Le directeur de la communication a invité les étudiants à restituer leurs propositions au sein même des locaux de la brigade, en salle de conférence, devant l’Etat-Major. Leurs travaux étaient donc vraiment attendus et ont été appréciés car les Pompiers de Paris n’avaient jamais pris le temps de se pencher sur l’étude sociologique des « appelants ». Il faut dire que La direction de la communication est très mobilisée sur de l’opérationnel et des enjeux de communication plus institutionnels. Les solutions qui ont été proposées ont été jugées très novatrices. Par exemple, l’idée de faire passer des messages dans le feuilleton « plus belle la vie » pour les personnes âgées, diffuser une série en partenariat avec un utuber pour les jeunes ou même profiter de l’affichage dynamique dans le métro pour les actifs sont quelques pistes qui ont marqué les esprits.

 

Des pistes qui seront donc exploitées par les Pompiers de Paris ?


Oui, c’est vraiment le cas d’autant que l’institution a les moyens techniques de mettre en place ces propositions. Et puis, j’ai communiqué sur ce séminaire au sein de mon réseau et j’ai déjà été contacté par les Marins Pompiers de Marseille...Les travaux des étudiants sont donc attendus par d’autres brigades qui les exploiteront probablement elles aussi.