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Christophe Barge, auteur et intervenant en 5ème année

Christophe Barge, consultant spécialisé dans la digitalisation des collectivités locales et des grandes entreprises, auteur de La ville intelligente pour les nuls intervient en 5ème année à l’ISCOM sur des thématiques liées à la communication politique et à la révolution numérique.



Christophe Barge, consultant spécialisé dans la digitalisation des collectivités locales et des grandes entreprises, auteur de La ville intelligente pour les nuls intervient en 5ème année à l’ISCOM sur des thématiques liées à la communication politique et à la révolution numérique. Il revient sur le séminaire du programme UX coorganisé avec Audrey Vrac et axé sur la relation des consommateurs aux centres commerciaux aujourd’hui bousculée par la digitalisation.

christophe barge

 

Quelle a été cette année la problématique proposée aux étudiants ? Quelle réflexion de fond la traversait ?

 

Il s’agissait cette année de réfléchir à l’impact de la digitalisation sur le comportement des consommateurs et sur le modèle du centre commercial. Nous avons demandé aux étudiants de repenser la relation des utilisateurs à cet acteur de la distribution. Il s’agissait de concevoir à destination des clients d’un centre commercial une application qui réponde à 2 objectifs : faire du smart phone un partenaire shopping pour les visiteurs, recueillir des données pour le propriétaire du centre commercial qui lui permettent de mieux comprendre sa clientèle.

 

Quels sont pour vous les objectifs d’un tel séminaire ?

 

Pour les grands séminaires de 5ème année, nous avons une réflexion de fond qui est toujours la même, il s’agit de mettre les étudiants en situation professionnelle : ils doivent travailler en groupe, sous la pression des délais et du client. Pour ce séminaire, ils ont vécu la réalité d’une agence conseil confrontée à la demande d’un client, en l’occurrence le propriétaire d’un centre commercial que nous avons situé à l’Ile Maurice. Et bien sûr, comme nous exigeons d’eux un travail pointu, ils sont coachés toute la semaine par des experts. Ce que nous visons à travers ce séminaire, c’est une transition en douceur entre l’école et le monde professionnel.

 

Comment avez-vous conçu ce séminaire ? Avez-vous proposé des conférences pour enrichir la culture et la réflexion des étudiants ?

 

Nous avons briefé les étudiants en début de semaine, présenté le cadre de la problématique et pris du temps pour les questions/réponses. Pour ce séminaire, nous avons proposé peu de conférences car le sujet était vraiment en phase avec les contenus pédagogiques du programme de l’année ; les étudiants avaient a priori toutes les ressources pour répondre au cahier des charges. Néanmoins, nous avons fait intervenir une directrice artistique pour son expertise dans le design d’application et un spécialiste des data qui a exposé quelques principes concernant la récupération et l’exploitation des données. Les étudiants avaient ensuite les cartes en main pour travailler leur stratégie et leurs propositions.

 

Quel bilan faites-vous de leurs travaux ?

 

D’abord ils se sont très bien saisis de ce cas pratique, c’est un sujet qui leur a immédiatement parlé. Nous avons apprécié la qualité de leur réflexion concernant l’étude du marché, des habitudes des consommateurs sur le territoire Mauricien dont ils ont bien pointé et analysé les spécificités. Ce travail les a naturellement conduits à proposer des maquettes d’appli pertinentes. Certains groupes sont allés très loin dans réalisation, proposant même un POC (proof of concept) qu’ils ont implémenté sur leur téléphone. Il y a eu de très bonnes idées sur la conception de l’appli avec des propositions de services innovants. Ils ont conçu des incentives intéressants basés sur la gamification, par exemple un jeu de pokemon go qu’ils ont articulé à un programme de fidélisation. Il a été en revanche plus difficile pour eux de traiter les données, ils ont bien compris comment les recueillir mais les propositions pour les exploiter sont restées à un stade plus embryonnaire.

 

D’après vous, que retirent les étudiants, in fine, de ce séminaire ?

 

Déjà de la confiance car ils ont fait la preuve qu’ils sont en capacité de s’intégrer dans une agence, ils ont réfléchi et agi en professionnels. Nous avons vu des étudiants intéressants et intéressés qui savent s’engager et faire. Ensuite, ils ont traité un sujet d’actualité auquel ils seront certainement confrontés dans les mois qui viennent... l’ergonomie applicative, la transformation du commerce, sont des sujets transversaux qui irriguent tous les marchés. Ils les ont abordés de façon très pratique ce qui en fait des professionnels opérationnels et pragmatiques.