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Apprentissage à distance : un format de cours dynamique

Olivier Creusy, Responsable du programme ISCOM Grand Paris, revient sur la genèse de ce projet, sa mise en place et les bénéfices de l’enseignement distance...





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Pouvez-vous nous rappeler le contexte qui a conduit à la création de l’ISCOM Grand Paris ?

bulles o creusyEn fait, il faut revenir sur l’historique des cursus pour comprendre la mise en place de ce dispositif. La quatrième année proposée à l’origine uniquement à Paris s’est ouverte progressivement en régions. A Rouen, du fait de la proximité géographique avec la capitale, nous ne disposions pas d’un réseau de partenaires suffisant pour la monter, les étudiants ont donc continué à se rendre à Paris pour suivre la formation. Or, cette situation générait des coûts pour ceux qui louaient un logement, de la fatigue et du stress pour ceux qui faisaient des allers retours.

 

Quelle a été alors la réflexion des équipes pédagogiques ?

bulles o creusyNous avons souhaité corriger ces problèmes de transport et de coût pour permettre à tous les Rouennais qui le souhaitent d’accéder à cette quatrième année. Nous avons donc réfléchi à un programme constitué de cours en présentiel à Paris et de cours à Rouen, à distance par visioconférence, pour limiter les déplacements. Le prérequis, c’était de s’assurer des performances de la technologie pour proposer une expérience totalement optimisée. Or, le dispositif que nous avons mis en place, à partir de la technologie Lifesize est vraiment bluffant, la qualité de diffusion -image et son - est excellente.

 

Outre la qualité des équipements, quelles étaient les conditions pour réussir l’expérience ?

bulles o creusyIl nous fallait bien sûr l’adhésion des formateurs ; Ils ont donc testé la technologie et même les plus sceptiques ont vite été convaincus par la qualité de la diffusion. Et pour lever toutes les inhibitions, nous avons mis à disposition des professeurs une hot line, qui n’a d’ailleurs jamais été sollicitée ! Ce qui nous a semblé également important, c’est de commencer l’année par des cours en présentiel de manière à ce que le premier contact avec les enseignants soit physique et non virtuel. Ce principe permettait par la même occasion de bien définir le cadre de collaboration et les règles de l’enseignement. Et puis, nous avons veillé à ce que la classe à Rouen ait une proximité avec celle de Paris en termes d’aménagement des conditions de travail… Nous l’avons par exemple équipée de chaises Node, pivotantes, qui facilitent le travail collaboratif.

 

L’enseignement à distance demande-t-il des qualités particulières à celui qui enseigne ?

bulles o creusyFinalement, ça ne demande pas de remettre en cause sa pédagogie puisque le cours se déroule à l’image d’un cours en présentiel. Il faut les mêmes qualités de dynamisme, de patience, d’attention. Le professeur peut s’appuyer sur un Powerpoint comme pour un cours en présentiel, diffuser des vidéos et avoir une vraie présence. L’écran se scinde alors en deux parties, d’un côté le formateur et de l’autre le contenu. La classe a un petit effectif, on connaît vite les élèves et on peut facilement les interpeler individuellement. En réalité, même s’il n’est pas possible de circuler physiquement dans la classe, le professeur est au contact de ses élèves.

 

C’est la deuxième rentrée de ISCOM Grand Paris. Quel est le bilan de l’année qui vient de s’écouler ?

bulles o creusyC’est une promotion qui a eu d’excellents résultats, elle a gagné deux des trois compétitions professionnelles proposées en quatrième année. Les cours à distance ont été très bien vécus à tel point qu’ils représentent maintenant 70% de l’enseignement contre 50% à l’origine. Nous avons réussi à regrouper les cours et les grands exercices professionnels qui demandent la présence des étudiants à Paris la même semaine pour réduire les déplacements au maximum. C’est vraiment un dispositif que nous avons co-construit avec les étudiants pour leur apporter le meilleur confort de vie possible.

 

Quels sont les bénéfices d’un tel dispositif pour les étudiants ?

bulles o creusyIl y a d’abord un bénéfice en matière d’autonomie et de maturité. Au moindre bruit de fond, si les conversations se superposent, la liaison est parasitée et les professeurs n’entendent plus les élèves et réciproquement. Très rapidement, les élèves s’auto-disciplinent et il y a une réelle écoute qui permet de gagner en efficacité.
D’après les formateurs, le bénéfice c’est aussi la qualité de collaboration avec les élèves. Les conditions de travail sont apaisées, l’ambiance détendue et le travail plus approfondi. Les élèves ont un confort de vie qui impacte directement la qualité de leur travail.

 

Dans quel sens peut-évoluer ce dispositif, a-t-il vocation à s’étendre ?

bulles o creusySi nous avons la conviction qu’il est possible de collaborer à distance, nous pouvons déployer ce type de dispositif dans de nombreuses circonstances : solliciter des experts à l’autre bout du monde, monter des exercices avec les étudiants de nos universités américaines partenaires …. A partir du moment où les distances tombent, le champ des possibles s’élargit. Il faut juste s’assurer de la qualité de diffusion, au moindre blocage, c’est de l’inconfort, moins d’attention et l’expérience tourne court.