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Paul Mouisse : faire de sa passion son métier

Paul Mouisse fait partie de la première promotion de l’ISCOM Toulouse. Il y a 18 ans, il était assis sur les bancs de l’école, écoutait les intervenants et se laissait rêver aux métiers de la communication. Aujourd’hui responsable du développement commercial et événementiel BtoB pour les cinémas PATHE de Toulouse, il se livre sur son parcours et sa passion devenue son quotidien. 

 

Bonjour Paul, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ? 

Je m’appelle Paul Mouisse, j’ai bientôt 40 ans et je fais partie de la première promotion de l’ISCOM Toulouse. Pour revenir un petit peu sur mon parcours, j’ai d’abord fait un DUT Technique de commercialisation pendant 2 ans et ne sachant pas trop quoi faire ensuite mais souhaitant en apprendre davantage sur la communication, je me suis dirigé vers l’école ISCOM qui offrait un cursus global sur les métiers de la communication. 

J’ai donc réalisé mon bac +3 à l’ISCOM Toulouse puis mon bac +4 à l’ISCOM Paris. A l’issue de cela, j’ai directement commencé à travailler. J’ai fait mes premiers pas dans le monde professionnel à Paris dans différentes agences qui m’ont formé et beaucoup appris sur le métier. Après quelques années dans la capitale, j’ai eu l’envie de retourner dans ma région natale et j’ai donc commencé un poste en tant que chef de projet Senior au sein de l’agence Pur’events. Après quelques années formatrices au sein de Pure event, j’ai rejoint l’agence Médiane Event située également à Toulouse. 

J’ai adoré travailler en agence et cela a été vraiment pour moi révélateur et moteur pour mon expérience mais après 15 ans passés en agence j’avais envie d’un second souffle. J’ai eu une super opportunité professionnelle puisque les cinémas PATHE de Toulouse ouvraient un nouveau poste unique en France, à savoir responsable du développement commercial et événementiel BtoB. J’ai donc sauté sur l’occasion et candidaté directement. 

 

A quoi ressemble votre quotidien ? 

Je n’ai pas vraiment de journée type mais mon quotidien se compose souvent de 80% au bureau, 10% en visite et 10% pour le reste. 

La mission principale qui m’est confiée est de faire connaitre les cinémas PATHE aux professionnels et aux entreprises comme un lieu événementiel. 

Pour ce faire, je dois travailler sur la notoriété des cinémas et aussi démarcher quotidiennement les entreprises pour leur proposer des prestations événementielles. Au-delà du côté commercial, je suis également en charge d’organiser les événements en fonction des demandes des clients, leur faire visiter les espaces, leur expliquer les différentes solutions que l’on propose et la mise en place jusqu’au jour j où je suis avec eux pour coordonner tous les éléments. 

Ce métier est très ressemblant à ce que j’ai pu faire dans mes précédentes expériences en agence, la seule différence est que je m’occupe seulement de la promotion de deux lieux. En bref, cela me permet de ne pas avoir de routine puisque j’ai deux types de clientèles différentes. 

 

Pourquoi avoir choisi de travailler dans l’événementiel

J’ai toujours aimé organiser des événements depuis que je suis jeune, j’ai toujours eu cette appétence et cette envie de faire plaisir, de conseiller et transmettre des émotions. Lorsque j’ai commencé à étudier à l’ISCOM, je ne savais pas vraiment vers quoi me diriger car j’étais dans une filière générale. Lorsque les périodes de stage sont arrivées, j’ai décidé de me diriger vers le secteur de l’événementiel sans savoir à quoi m’attendre. Durant ce stage, je me suis complétement épanoui et retrouvé dans les missions et dans le rythme : être en déplacement, apporter des conseils et ne pas avoir de monotonie, c’était une révélation ! 

 

Demande de documentation

 

Selon vous, quelles sont les qualités indispensables pour travail en événementiel ? 

Selon moi, tout le monde peut travailler dans l’événementiel, il suffit d’être structuré et créatif. 

Cependant, il faut tout de même avoir conscience des inconvénients et pas seulement des avantages. Par exemple, il faut avoir une forte résistance au stress car les métiers liés à l’événementiel sont des métiers de « live », même si vous travaillez pendant 1 an sur un projet, le jour J, vous ne maîtrisez pas tout ce qu’il se passe. 

Travailler dans l’événementiel implique aussi d’être rigoureux, structuré, méthodique mais aussi d’être curieux. 

Enfin, avoir la fibre commerciale est très important car il s’agit d’un métier vraiment humain où il faut savoir analyser le client et son besoin mais aussi défendre ses propositions et gérer un budget. Il faut aimer travailler en groupe évidemment et se servir des ressources des autres, savoir réunir les compétences de chacun pour mener le projet à bien. En agence, c’est impossible de tout faire tout seul et c’est important d’en avoir conscience. 

Pour moi l’événementiel reste et restera un métier passion comme beaucoup de métier dans la communication finalement. C’est un domaine qui demande beaucoup d’investissement professionnel mais aussi personnel et c’est un peu le mal du métier : il ne faut pas compter ses heures. Aujourd’hui cela évolue un peu mais il faut savoir faire des sacrifices et être prêt à devoir travailler plus quelques fois. Mais la récompense en vaut toujours le coup au final. Avoir la chance de vivre l’événement pour lequel on a travaillé pendant des mois est toujours magique. 

 

Est-ce qu’il y a un événement ou un projet qui vous a particulièrement marqué ? 

Il y en a tellement ! Chaque événement est unique mais deux m’ont vraiment marqué. Le premier était un événement à Séville pour 50 personnes. Ce voyage de 3 jours était organisé pour fêter le titre de champion de France du Castres Olympique. C’était un événement vraiment convivial et facile à organiser, l’événement parfait lorsqu’on travaille dans l’événementiel. 

Le deuxième événement qui m’a marqué était le congrès mondial de la dermatologie à Athènes pour 400 personnes. Cet événement est une référence dans le domaine de l’événementiel, il y avait un gros budget alloué avec beaucoup d’exigences et cela demandait une grande organisation : nous étions 4 à être mobilisé à temps plein. Il fallait tout géré de A à Z : les hôtels, les restaurants, les transports, les décors, les réunions, les stands en bref, c’était très complet. 

 

Cela fait 15 ans que vous travaillez dans l’événementiel et vous avez déjà vu quelques mutations dans votre métier. Pour vous, comment évoluera votre métier dans les 10 prochaines années ? 

J’ai beaucoup de mal à me positionner sur cette question. Avec la COVID, beaucoup ont pensé que l’événementiel comme on l’avait connu auparavant n’existerait plus. L’apparition du télétravail, les visioconférences ont menacé le secteur et ont fait naitre des interrogations auprès des entreprises. Au final, après quelques temps le métier a repris comme avant. 

Selon moi, les gens auront toujours cette envie de se rencontrer et de se retrouver et c’est ce qui fait que le monde de l’événementiel n’est pas près de s’arrêter. Les entreprises auront également toujours besoin de faire des réunions d’équipe ou des lancements de produits donc pour moi l’événementiel est un métier durable. 

L’une des principales mutations du milieu est qu’aujourd’hui les questions environnementales et sociétales sont vraiment au cœur des problématiques et des interrogations des entreprises. Les entreprises ont vraiment cette volonté de faire des événements plus éco-responsables et on le retrouve notamment dans les briefs clients. 

 

On va revenir un petit peu sur vos années ISCOM. En tant qu’alumni, quel a été votre meilleur souvenir à l’ISCOM et qu’est-ce que l’ISCOM vous a apporté d’un point de vue professionnel ? 

Ce que l’ISCOM m’a appris c’est l’importance du travail de groupe et de créer des relations, de savoir déléguer et s’appuyer sur les compétences de chacun pour monter à bien un projet. 

 

Candidater aux épreuves d'admission

 

Un petit mot pour la fin ? 

Il faut vivre l’expérience à fond, profiter de chaque ressource et s’en nourrir. Il ne faut surtout pas avoir peur d’essayer, tout cela permet d’ajuster son projet et de trouver sa voix pour s’épanouir à l’avenir dans le monde professionnel.