HUGO-BAILLET

RENCONTRE AVEC HUGO BAILLET, Intelligence Artificielle (IA), Big Data et Prospective

Président du réseau des anciens de l'ISCOM, Paris

Mes années ISCOM : " Tout ce que j’ai appris à ISCOM, je m’en sers au quotidien. Ce sont désormais des réflexes ! ISCOM m’a donné la passion pour la communication."

Hugo Baillet est en charge de la communication de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ce passionné de communication politique a aussi choisi de s’engager au sein du Réseau des Anciens de l'ISCOM,  dont il est le Président. Retour sur son parcours….

 

Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer ISCOM Paris ?

J’ai découvert ISCOM sur un salon d’orientation à Paris. Je ne savais pas vraiment quelle voie choisir lorsque j’étais lycéen. ISCOM a su me proposer une formation me permettant de transformer mes passions (création, écriture, réalisation vidéo, web) en un métier : celui de la communication digitale.

Pouvez-vous nous parler de votre poste actuel ?

Aujourd’hui, j’ai la chance d’allier mon engagement politique et mon métier de communicant puisque je suis en charge de la communication au sein du cabinet de Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cela me permet de mettre à profit tout ce que j’ai appris à ISCOM : la maîtrise des stratégies et outils digitaux, l’organisation d’événements ou encore les relations avec la presse. C’est passionnant et très diversifié, on n’a pas le temps de s’ennuyer !

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite faire de la communication politique ?

Je connais des personnes qui ont essayé de travailler en communication politique sans être engagées. Cela n’a pas fonctionné. Quand on travaille pour un élu ou un parti, il y a une relation de confiance qui doit se créer, pour légitimer les conseils que l’on peut formuler. En politique, la confiance se fait sur le plan politique d’abord, avant de se faire sur les compétences professionnelles. Ce n’est pas un secteur avec des offres d’emplois, le réseau est d’autant plus nécessaire et il se construit dans les partis politiques, lorsque l’on met ses compétences au service du candidat. Une fois élu, il saura vers qui se tourner.

La communication numérique tient-elle une place essentielle dans les cabinets ministériels ?

Assurément. Le numérique offre une opportunité essentielle en communication politique : on n’a pas besoin de passer par le prisme des journalistes pour diffuser un message et toucher les citoyens – ou les électeurs. La gestion d’un site internet, des réseaux sociaux et des stratégies pour diffuser le plus largement possible le message politique est plus que nécessaire.

Quelles sont pour vous les qualités indispensables pour travailler dans la communication ?

Quand on veut travailler dans la communication, il faut être créatif et ne pas avoir peur du risque. C’est l’innovation dans les stratégies et les moyens que l’on préconise qui font la différence. La communication n’est jamais une recette qui fonctionne à tous les coups. Une stratégie utilisée pour Citroën ne fonctionnera pas forcément pour Renault, parce que toutes les marques, tous les produits sont différents.

Il faut aussi savoir prendre du recul avant de se lancer tête baissée. C’est pourquoi il faut être perpétuellement en veille, regarder ce que font les concurrents, regarder les stratégies de communication innovantes qui sont mises en place à l’autre bout du monde. Car avec l’international, on a beaucoup à apprendre des marques asiatiques, indiennes ou d’Amérique du Sud. Elles pourraient très bien demain venir s’implanter sur les marchés européens.

Que diriez-vous à un étudiant qui veut se diriger vers les métiers de la communication ?

De rester passionné et d’ouvrir son esprit au monde. Lorsque l’on veut cibler telle ou telle catégorie de la population, il faut la comprendre et pas uniquement en surface. Notre métier nécessite de connaître les tendances de la société avant qu’elle ne se généralise, pour les utiliser au bon moment. Les communicants sont un peu les hipsters du marketing !

Que retenez-vous de vos années ISCOM ?

J’ai passé 4 années extraordinaires. Chaque compétition professionnelle était une opportunité, celle de se dépasser, d’innover et de créer de nouvelles stratégies. Parfois on se trompait et tombait à côté du brief du client mais cela nous donnait les moyens de réussir le coup d’après ! ISCOM m’a vraiment préparé à affronter toutes les situations professionnelles. J’ai travaillé en agence, chez l’annonceur, aujourd’hui je travaille en communication politique et institutionnelle.

Dernière question : en tant que Président du Réseau des Anciens, quels sont vos projets pour 2014 ?

Je l’ai annoncé lors de la Remise des Titres de la promotion 2013, nous lançons le Club des Communicants pour penser la communication de demain. Ce sera un think tank de la communication ouvert à tous, pour permettre aux anciens de ISCOM de développer les meilleures expertises et de faire la différence sur le marché du travail.
Nous allons également continuer nos rencontres des Apéros de la Com’ et inviter des grands noms du secteur à venir échanger et débattre avec étudiants et diplômés de ISCOM. Nous initions aussi les Rendez-Vous de l’Entrepreneuriat, pour mieux armer les anciens de ISCOM désireux de créer leur entreprise ou leur agence.