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International : Maëliss et Morgane nous racontent leur expérience québécoise

Toutes deux étudiantes en 3eannée en Marketing et Publicité, Maëliss et Morgane se sont envolées pour la capitale québécoise, Montréal, dans le cadre de leur stage à l’international. Elles nous racontent cette expérience unique. 



 

  • Quels postes occupez-vous et quelles sont vos missions ?
    Morgane et Maeliss 2
    Maëliss : 
    Je suis en stage chez LEEROY, une agence de marketing digital, au poste de social media manager. Mon rôle consiste notamment à créer du contenu digital : établir des stratégies médias digitales, être à l'affût de l'actualité pour créer des publications travaillées sur les réseaux sociaux, écrire des articles avec un bon référencement SEO etc. Je m'occupe également de l'une des marques de l'agence, Life of Pix, une plateforme de photos de haute qualité à télécharger gratuitement (comme Unsplash). Je prends contacts avec des photographes de tous pays pour une éventuelle collaboration. Je suis également responsable du site et des réseaux sociaux de la marque. Le marketing digital est loin d'être mon secteur préférentiel dans la communication, mais ce stage me permet de m'ouvrir à de nouveaux domaines et d'en apprendre davantage sur le monde digital. Je travaille avec des stratèges de contenus qui m'en apprennent beaucoup sur le SEO, les campagnes Google, les suivis de référencement etc. De plus, c'est la première fois que je travaille au sein d'une agence aussi grande (40 personnes au total), ce qui est un vrai challenge pour l'organisation des tâche.

    Morgane : Je suis actuellement en stage en tant que chargée de communication chez Dream it yourself, une boutique de robes de mariées haut de gamme dans le centre-ville de Montréal. Je suis très heureuse car il s'agissait d'une candidature spontanée. Après plusieurs mois à liker leurs publications sur Instagram, je me suis dit que c'était tout simplement là où je voulais faire mon stage. Et par chance, ça a marché ! Mes missions sont très variées, ma partie préférée est surtout basée sur l’aspect visuel : l'organisation de shooting photos avec des prestataires de mariage, la création de contenus sur les réseaux sociaux ou encore le montage vidéo (avec un bon nombre d'IGTV à mon actif) ! J'ai la chance d'être en binôme avec une autre stagiaire plus à l’aise sur la partie rédactionnelle, nos missions se sont donc divisées assez naturellement. Bien sûr, au vu de la situation actuelle, nous avons dû nous organiser différemment. Chez DIY, nous n'avons jamais créé autant de contenus, il était important de rassurer nos mariées mais aussi de les divertir en leur vendant du rêve. J'ai donc pu développer un aspect plus stratégique dans la création de contenus. Maintenant que la boutique est de nouveau ouverte et que nous faisons de nouveau « popper » le champagne, je vais enfin pouvoir retourner sur des shooting photos et créer du contenu différent.

 

  • Pourquoi avoir choisi le Canada ?

    Morgane
     :
    Avec Maëliss, nous avions le désir commun de partir ensemble à l'étranger. Montréal était notre premier coup de coeur mais nous avions longtemps hésité avec Séoul en se disant que l'expérience serait véritablement dépaysante. C'est finalement Montréal qui est devenue notre destination pour ces 6 mois de stage. C'est vrai que le Canada, notamment le Québec, me paraissait être une version "européenne" des États-Unis et donc un bon compromis au niveau linguistique avec à la fois du français et de l'anglais ; mêlant grandes villes et vastes paysages de nature. Pour ma part, je ne suis absolument pas déçue de mon choix et il nous reste encore du temps pour en découvrir davantage.

    Maëliss : Comme l’a dit Morgane, après avoir longuement hésité avec la Corée du Sud, le Canada s'est avéré être la meilleure destination pour ce stage de 3ème année. Le Canada est un pays très riche en terme de cultures et de paysages. De par la double culture franco-américaine, c'est un pays où, nous, Français, pouvons nous épanouir très facilement et apprendre tout autant sur une culture à la fois familière et très différente. En termes de travail, le Canada est réputé pour être en avance sur l'Europe, un peu comme les US, surtout dans les domaines du marketing et de la communication. Ici, les gens ont des manières totalement différentes de travailler, et c'était important pour moi d'en apprendre plus sur les méthodes internationales. De plus, Montréal est proche de la frontière américaine, ce qui nous permettait de faire d'une pierre deux coups en nous donnant l'opportunité de visiter les US. Et puis, on avait vraiment envie d’entende de vive voix le fameux accent canadien !

 

  • Aujourd’hui, le monde est confiné. Vous avez choisi de rester au Canada malgré le confinement, pourquoi ? Et qu’est-ce que cela a changé dans votre quotidien ?

    Maëliss : 
    Malgré cette période de crise, j'ai fait le choix de rester au Canada, une décision qui n'a pas été facile à prendre, mais qu'aujourd'hui je ne regrette absolument pas. Ce voyage est le fruit d'un an de travail acharné, d'investissements financier et personnel. L'option de rentrer a été à un moment la plus logique à prendre, mais c'était aussi la plus difficile à encaisser puisque cela signifiait que toute cette expédition et ce voyage s'arrêtaient net, seulement 1 mois après mon arrivée. Dès l’annonce du confinement, j'ai poursuivi mon stage en télétravail. Nous étions tous dans la même situation, ce qui m'a permis de vivre ce confinement avec mes amis/colocataires. C'est aussi l'une des raisons qui m'a motivée à rester. En soi, le confinement a été différent de celui en France: il était fortement conseillé mais pas obligatoire. Nous n'avons donc pas connu le manque de Mcdo comme en France, et c'était même un par semaine – Rires.

    Morgane : Lorsque le monde à commencer à se confiner, l'atmosphère a véritablement changé et cela a été un tournant dans notre aventure ici. En effet, nos amis et colocataires avec qui nous avions programmé cette expérience depuis plus de 6 mois, ont pris la décision de partir. Forcément, cette question s'est aussi présentée à nous. Après de longues discussions avec mes parents, nous avons établi qu'au regard de la situation en France, j'étais plus en sécurité au Canada. De plus, je pense que j'aurais vécu ça comme un échec de ne pas essayer d'aller au bout de mon expérience comme je me l'étais imaginée. 

    La vie "confinée" au Canada a été relativement tranquille vis-à-vis de la situation française. Pas besoin d'attestation pour sortir, le gouvernement a choisi de miser sur la bonne volonté et le civisme des Canadiens, ce qui a payé. Nous avons toujours pu aller dans les parcs ou chercher à manger à emporter en respectant des mesures de sécurité. Le plus dur, pour nous, a été de se plier au rythme du télétravail. Personnellement, je n'étais pas habituée à cette façon de procéder et je venais à peine d'arriver dans l'entreprise que j'ai dû me confronter seule à mes missions. Maintenant que la vie reprend petit à petit son cours ici, je me dis que c'était un challenge que je devais relever et cela nous a permis avec Maëliss de nous consacrer à nos futurs projets.

 

  • Ce que vous préférez dans votre vie canadienne ?
    Photo maison Canada article Maeliss et Morgane

    Morgane : J'adore Montréal et la vibe qui s'en dégage, les gens sont véritablement gentils, respectueux (ils font vraiment la queue pour rentrer dans le métro) et très relax. La ville sous la neige était tout simplement magnifique. Je n'avais encore jamais vu autant de neige au centimètre carré. Même si l'hiver n'a finalement pas duré longtemps, c'était vraiment agréable de profiter de la ville enneigée. Depuis que les beaux jours se sont installés, ce que je préfère, c'est la vie dans les parcs. A défaut d'aller au restaurant ou de vaquer à d'autres activités, les gens se retrouvent dans les parcs. Même si se retrouver une après-midi dans un parc a toujours fait partie de la culture canadienne, depuis le confinement, cela s'est vraiment ancré dans l'esprit des gens, qui profitent plus intensément des petits moments de la vie. J'aime flâner dans les parcs à toute heure, voir les gens faire des barbecues, jouer au football américain ... La vie ici est beaucoup plus détendue qu'en France, à mes yeux. J'aime prendre le temps de regarder les écureuils ou de donner à manger aux racoons (les ratons laveurs). Et je ne me lasse pas de l'accent québécois ! Nous avons la chance de vivre dans un quartier typiquement québécois a contrario du plateau où s'établissent tous les Français, et j'apprécie pouvoir parler par-dessus le grillage à mes voisins et entendre cette accent chantant bien différent de l'accent toulousain ! Le plus impressionnant, c’est de voir la facilité avec laquelle les Québécois switchent du français à l’anglais. Il faut s’y habituer au début !


    Maëliss : Ici les gens sont tellement bienveillants ! A Montréal, c'est comme vivre dans une France américanisée : tout est plus grand, plus impressionnant ! Les buildings partagent la ville avec des vieilles bâtisses, le contraste est assez frappant. La faune est très différente aussi : à la place des pigeons, ce sont des écureuils et des ratons laveurs qui parcourent les rues ! C'est assez fun et dépaysant. On reconnait les Français à ceux qui s'arrêtent dans la rue pour regarder les écureuils (comme Morgane ! Rires). Ici, les gens ont pris l'habitude de faire des barbecues dans les parcs, c'est une atmosphère très agréable pendant la période estivale. Avec le COVID-19, je dois avouer que je n'ai pas vraiment eu le temps de profiter et de vivre la vraie vie canadienne. Mais je compte bien me rattraper dès maintenant.

  • Ce que vous aimez le moins ?

    Morgane : Dans l'ensemble, c'est peut-être le rapport à la nourriture et à l'alimentation en général. Bien que la vibe canadienne soit très relax, ils travaillent beaucoup et il est courant de prendre à emporter ou d'avoir des plats préparés, au cas où, plutôt que de cuisiner car ils n'ont pas tous le temps. Le marché Jean-talon dont tout le monde me parlait n'est quand même pas près de rivaliser avec les Halles Victor Hugo de Toulouse et le vin et le fromage français me manquent, parfois. Mais mis à part cela, nous nous sommes rapidement adaptées et il est courant qu'on se retrouve autour d'une bonne poutine !


    Maëliss : Idem, ce qui me manque le plus, c’est notre excellente gastronomie française !

 

  • Un dernier mot ?

    Morgane et Maeliss On arrête de jaser du passé et ça va bien aller. Ça va être débile attache ta tuque, on va capoter !