Ancien étudiant de l’ISCOM Toulouse, Arthur Serrand a suivi l’ensemble de son cursus jusqu’à obtenir son diplôme.
Aujourd’hui directeur artistique et motion designer, il revient sur son parcours, son évolution dans le monde de la création visuelle et son rôle actuel de formateur à l’ISCOM.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Arthur Serrand, j’ai 29 ans et je suis originaire de Toulouse. J’ai suivi ma formation en communication à l’ISCOM Toulouse et je fais partie de la promotion 2019.
Aujourd’hui, je suis directeur artistique et motion designer au sein de l’agence toulousaine Fastoche Design, où j’évolue depuis maintenant 7 ans. Mon parcours à l’ISCOM, notamment grâce à la formation direction artistique, m’a permis d’acquérir les compétences créatives et stratégiques nécessaires pour exercer ce métier avec passion.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours à l’ISCOM, de votre formation direction artistique jusqu’à votre poste actuel de motion designer ?
J’ai réalisé l’ensemble de mon parcours étudiant à l’ISCOM Toulouse, de la première à la cinquième année. Chaque étape a été rythmée par des stages qui m’ont permis d’explorer différents univers professionnels.
En première année, j’ai effectué deux stages dans une association étudiante, où nous devions organiser un événement à Toulouse. Cette première expérience m’a permis de développer mes compétences en gestion de projet et en communication.
En deuxième année, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une agence de publicité parisienne. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le graphisme, ce qui a confirmé mon envie de me spécialiser dans la création visuelle et de m’orienter vers une formation direction artistique.
Ma troisième année a été marquée par un stage de quatre mois en Argentine en tant que graphiste. Au-delà des compétences techniques acquises, cette immersion m’a surtout offert une expérience humaine unique et enrichissante.
C’est finalement en quatrième année que j’ai intégré l’agence toulousaine Fastoche Design pour un stage, puis poursuivi en alternance lors de ma cinquième année. À la fin de mes études, j’ai eu la chance d’être embauché dans cette même agence.
Je n’ai pas commencé directement comme motion designer et directeur artistique : j’ai d’abord occupé un poste de graphiste / assistant directeur artistique, un passage formateur et assez classique pour débuter dans ce domaine. Aujourd’hui encore, je suis fidèle à cette agence dans laquelle s’est construite toute ma carrière professionnelle.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous orienter dans la création et le motion design pendant votre formation de direction artistique ?
Depuis toujours, je suis passionné par l’animation. J’ai grandi dans un environnement familial où certains travaillaient déjà dans ce domaine, ce qui a nourri mon envie d’évoluer dans un univers créatif. Très jeune, je rêvais de travailler autour de la BD, de l’animation et plus largement de tout ce qui touchait à l’univers graphique.
Après le bac, je me suis finalement tourné vers la publicité et j’ai intégré l’ISCOM Toulouse. Lors de mon premier stage dans une agence parisienne, j’ai découvert ce secteur mais je me suis rapidement rendu compte que ce milieu, très structuré, ne me correspondait pas totalement. C’est au fil de mes stages et de mes expériences, notamment grâce à ma formation direction artistique, que j’ai décidé de me réorienter vers le motion design, un domaine beaucoup plus créatif et stimulant pour moi.
Peu à peu, je me suis spécialisé en apprenant par moi-même et en expérimentant. Au sein de mon agence actuelle, j’ai même été à l’initiative du développement du motion design. À l’époque, nous ne réalisions pas encore de vidéos. J’ai proposé ce format à un premier client, qui a adoré. Progressivement, nous l’avons intégré dans nos offres et aujourd’hui, la demande pour des vidéos est devenue très importante.
Comment décrirez-vous le quotidien d’un motion designer aujourd’hui ?
Quels défis et quelles satisfactions ? Ce qui rend le métier de motion designer passionnant, c’est qu’il n’y a pas de véritable routine. Chaque projet est différent et dépend des briefs des clients, souvent exigeants et avec des délais serrés.
Concrètement, mon travail commence généralement par la réalisation de storyboards. C’est une étape essentielle où je réfléchis aux animations, au rythme, aux visuels, et à la manière la plus efficace de transmettre le message du client. Une fois validés en interne puis par le client, je passe à la production digitale, notamment sur After Effects, pour donner vie aux animations.
Au-delà de la création, il y a aussi un rôle de conseil, stratégique : certains clients ne savent pas exactement ce qu’ils veulent. Mon rôle, en tant que directeur artistique spécialisé en motion design, est alors de les orienter vers les formats les plus adaptés.
Bien sûr, ce métier comporte des défis. Le premier est lié au temps de production : beaucoup de clients pensent qu’avec l’essor de l’intelligence artificielle, tout peut aller très vite et coûter moins cher. Or, l’IA est avant tout un outil de support, une aide pour trouver des idées ou accélérer certaines étapes, mais elle ne remplace pas le savoir-faire créatif et stratégique acquis lors d’une formation direction artistique.
Côté satisfactions, le motion design offre une grande liberté d’expression. Contrairement à la création graphique classique, le mouvement permet de donner encore plus de force aux messages, de raconter davantage et de créer des expériences visuelles immersives. C’est ce qui rend ce métier aussi stimulant et enrichissant.
Depuis quand enseignez-vous à l’ISCOM ? Et pour quels modules ? Et pourquoi être revenu à l’ISCOM en tant que formateur en création ?
J’ai commencé à intervenir ponctuellement à l’ISCOM en 2021, principalement lors des semaines d’immersion créative destinées aux étudiants de première année. Ces expériences étaient enrichissantes, mais il me manquait la possibilité de suivre l’évolution d’un projet sur le long terme et de voir la progression des étudiants.
C’est réellement en 2025 que j’ai intégré l’équipe pédagogique de l’ISCOM Toulouse en tant qu’intervenant régulier. J’enseigne notamment la théorie de l’image et les techniques de production, un module axé sur l’impression et la création visuelle.
À partir de l’année prochaine, je vais développer davantage mes cours, ce qui me réjouit beaucoup. Je partage désormais mon temps entre l’agence et l’enseignement : quatre jours en tant que directeur artistique et motion designer, et une journée dédiée à la formation direction artistique des étudiants. Ce rôle de formateur est pour moi une manière de transmettre ma passion, de partager mon expérience professionnelle et d’accompagner la nouvelle génération de créatifs.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux futurs étudiants qui hésitent encore à se lancer dans une formation directrice artistique à l’ISCOM ?
Pour moi, la création est l’un des plus beaux métiers de la communication, c’est celui qui permet de se développer le plus, autant sur le plan professionnel que personnel.
Je comprends que la formation direction artistique puisse parfois impressionner. Nous sommes entourés en permanence de créations très abouties, sur les affiches, les réseaux sociaux, ou dans la publicité et beaucoup d’étudiants craignent de ne pas avoir le niveau. Mais il ne faut pas oublier que la créativité fonctionne comme un muscle : plus on pratique, plus on progresse.
Mon conseil est simple : osez expérimenter, testez de nouvelles choses, entraînez-vous et ne restez pas spectateurs. La meilleure manière d’apprendre, c’est de créer !
Un dernier mot pour la fin ?
La vidéo est sans doute le média du futur : tout le monde s’y met, tous les clients en veulent, et notre consommation ne cesse d’augmenter avec l’essor de plateformes comme TikTok ou Instagram.
C’est pourquoi se lancer dans une formation direction artistique et apprendre, au minimum, les bases du motion design est un véritable atout. Ces compétences sont de plus en plus recherchées et permettent de se démarquer sur le marché de la communication.