De Rennes à Utrecht: le semestre enrichissant de Mahé au Pays-Bas
Étudiant en 3ème année de Bachelor Événementiel, Influence et Réputation à l'école de communication et marketing ISCOM Rennes, Mahé nous raconte son incroyable aventure à l’Université des Sciences Appliquées d’Utrecht et sa nouvelle vie aux Pays-bas, une histoire aussi passionnante qu’enrichissante !
Parcours et formation
Peux-tu nous rappeler ton parcours à l’ISCOM Rennes avant ton départ en Erasmus ?
“Je m’appelle Mahé, je suis étudiant en 3ème année de Bachelor Événementiel, Influence et Réputation à l’ISCOM Rennes et je suis actuellement en semestre Erasmus ! J’ai toujours voulu depuis tout petit travailler dans le journalisme, mais pendant la période Covid, je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je souhaitais et que j’avais une vision assez biaisée. J’ai alors découvert que je voulais poursuivre en communication pour partager des choses aux autres.
J’ai pu découvrir l’ISCOM pendant les salons et j’ai eu de la chance car c’était l’année d’ouverture de l’ISCOM Rennes ! J’ai postulé très vite car je ne me voyais pas aller dans le public.”
Découvrir le Bachelor Événementiel, Influence et Réputation
Quelles étaient tes motivations premières pour partir à l’étranger dans le cadre de ta formation ?
“Ma mère voulait que j’y aille parce qu’elle avait regretté de ne pas y être à son tour, donc c’était assez logique pour moi ! Je savais dans quel pays je voulais aller ! Au début, je visais les pays nordiques comme la Finlande, la Norvège ou l’Estonie parce que je suis très fan de leur mentalité, des paysages et du climat. En fait, les Pays-Bas c’était mon deuxième choix. Quand les places se sont ouvertes, j’ai vu ce qu’il y avait de disponible et je me suis aligné en fonction de la formation et des possibilités !
Même si au début j’étais déçu de ne pas être accepté dans mon premier choix, j’ai beaucoup apprécié les échanges avec l’administration de l’université au Pays-Bas ! Et comme j’aime les vélos, les transports en commun et le train, je trouvais que ça marchait bien avec ma personnalité et mes valeurs ! En plus, l'université est proche géographiquement et elle est réputée, donc ça m’allait bien !”
Expérience Erasmus
Peux-tu nous raconter comment sont organisés ton université et tes cours ?
“Le campus est réparti entre deux universités et il y a 35 000 étudiants dont 1 500 internationaux qui vivent sur le campus ! C’est très mixte mais il n’y a pas beaucoup de français voir même pas beaucoup de néerlandais…
Moi, je suis dans la faculté de communication, dans le programme “Creative Business”. Je suis aussi dans une mineure qui s’appelle “Mindful Communication”, que l'on pourrait traduire par communication attentive ou communication connectée.
Là-bas, j’ai découvert que la communication que l’on étudie à l’ISCOM est une communication de masse, ouverte aux autres et interpersonnelle alors ce que je fais ici c’est plus de la communication intrapersonnelle !
Je suis dans une classe de 20 répartis en deux groupes de 10. Dans la classe, il y a beaucoup de profils internationaux qui m’ont permis de m’ouvrir à d’autres cultures et donc de comparer mon quotidien aux autres !
Mon programme est divisé en trois cours. Je suis un cours de communication attentive, où l’on apprend à se reconnecter aux autres, et un cours de culture générale de la communication qui ressemble un peu à de la sociologie, avec des théories de la communication. Le troisième cours est très personnel avec un programme presque thérapeutique, qui permet de nous apprendre à mieux résister au stress, par le biais de méditations et de discussions ouvertes et sans jugement ! Ça nous aide vraiment à nous libérer, on fait un travail sur soi qui vient se complémenter aux deux autres cours pour parler de toutes les évolutions. On apprend qu'on ne peut pas s’ouvrir aux autres si on ne se comprend pas soi-même !
Là où j’y gagne personnellement c’est surtout sur le plan développement personnel. On apprend à s’écouter, à se comprendre, à identifier nos besoins et à réduire notre stress grâce à des entraînements ! C’est quelque chose qui se vit plus qu’il ne se pratique !”
Comment s’est passée ton intégration et ton arrivée sur le campus ?
“On a été accueillis par une association étudiante à notre arrivée ! Quand j’ai pris le tram, je me suis rendu compte qu’on s’éloignait de la ville, et quand on est passé sous la rocade avec aucune vision, j’ai vu le campus s’ouvrir sous mes yeux et je me suis dis “wow c’est comme dans les films américains ! C’est ultra moderne, je rentre dans un mini Harvard : une vraie expérience à l’américaine !” Il n’y a pas de voiture, rien que de la nature et des voies de tram !
J’ai presque eu un syndrome de l’imposteur, face à une mini-ville où il y a à la fois des logements étudiants et des bâtiments universitaires avec presque 5 000 ou 6 000 personnes qui vivent dans le campus, un peu comme le CROUS !”
As-tu ressenti des différences notables dans la manière d’enseigner la communication là-bas ?
“La pédagogie utilisée dans mes cours est la méthode de communication non violente, qu’on appelle la CNV. Cette pédagogie nous accompagne notamment lors de nos cas pratiques de mise en situation dans nos environnements respectifs (par exemple en entreprise).
Concernant d’autres différences notables, il est peu difficile de savoir comme c’est la première fois que je vais dans un autre pays et la première fois que je vais à l’université, comme je n’y suis jamais allé en France. En tout cas ce que je peux noter c’est qu’ici, je n’ai pas de cours en amphithéâtre, que en petit comité ! C’est lié au système éducatif néerlandais, parce qu’ils ne sont pas obligés de faire des études très longues pour exercer le métier qu’ils veulent faire, seulement certaines études (comme la médecine par exemple) sont plus longues. Mais par contre, les professeurs de mon université ont fait des doctorats ou de très longues études, ce sont de vrais académiciens !
Le calendrier universitaire pour tous les étudiants est constitué de quatre fois huit semaines de cours, et chaque bloc est séparé par une semaine d’examens. Dans une semaine, j’ai trois cours de trois heures soit neuf heures par semaine ! Quand on arrive en cours, le professeur interagit avec nous et on alterne entre exercices théoriques et discussion.
À côté de ça on a pas de temps libre du tout, car on a une plateforme en ligne avec plein d’exercices à faire tout au long de la semaine et c’est sur ça qu’on est noté ! On a une charge de travail assez dense mais c’est flexible et on a une vision sur les huit semaines à venir !
Pour vous donner un exemple d’un des exercices que l’on doit faire : “réalisez un journal sur tout ce que vous avez appris sur les cours, chaque jour écrivez quelle émotion vous avez ressentie et rédigez 30 lignes pour expliquer vos ressentis”. Il y a des critères très stricts et très académiques.”
Quelles matières ou projets t’ont particulièrement marqué durant ton séjour ?
“Je pense notamment au cours d'entraînement à la réduction du stress qui m’a beaucoup aidé ! En anglais ça s’appelle le “MBSR”, c’est un vrai programme développé par des médecins et des psychologues. Dès le premier cours, j'étais très étonné, je ne m'attendais vraiment pas à arriver dans une salle avec des tapis et des coussins ! La première chose que nous a dit le professeur c’était de prendre un grain de raisin et de l’observer, de le sentir et de l’écouter ! Il y a une sacré différence de mentalité et d’état d’esprit !”
Peux-tu nous parler de ton immersion dans le pays ?
“Ça fait bientôt trois mois que je suis arrivé ! Je suis vraiment resté aux Pays-Bas et j’ai eu l’occasion de visiter toutes les grandes villes du pays. L’architecture et l’aménagement urbain m’ont beaucoup surpris ! Tous les buildings se mélangent à d’anciennes villes et juste à côté, on a des buildings très modernes.
J’ai rencontré des néerlandais via mes professeurs et camarades et grâce à des programmes étudiants qui permettent de rencontrer d’autres étudiants néerlandais ! Les gens sont très accueillants avec un état d’esprit assez particulier donc ça peut surprendre : les néerlandais aiment quand c’est efficace, ils vont droit au but ! Et c’est facile de communiquer avec eux parce que tout le monde parle anglais.
Pour résumer la vie quotidienne aux Pays-Bas : l’efficacité à un prix ! La vie est très cher mais tous les systèmes sont extrêmement bien connectés, que ce soit les transports publics ou les voies vélos, l’aménagement public en général est incroyable ! Tout est pensé pour les habitants, il y a une voie pour chaque utilisateur et le vélo est roi ! Ils sont aussi très forts pour les transports en commun et il y a très peu de voitures dans les villes !
Les grandes surfaces ici c'est plein de petites boutiques ! Leur temps de pause pour déjeuner est très différent aussi, le midi c’est 20 minutes ! Et ce n’est pas entrée, plat, dessert, mais plus des snacks !
Un problème qui se pose ce sont les prix, c’est l’horreur ! Même les musées sont payants ! Mais je pense que le cadre de vie est meilleur.”
Ouverture professionnelle et avenir
Penses-tu retenter l'expérience pour ton avenir professionnel ?
“Je n’ai jamais ressenti le mal du pays et cette expérience me conforte dans l’idée que c’est intéressant de voyager, parce que j’étais assez sédentaire de base…Et c’est enrichissant parce que tu croises au moins 30-40 nationalités différentes en faisant un seul voyage !
Maintenant je pense être prêt à travailler à l’étranger ! Je ne suis pas contre faire une alternance en communication internationale ! L’avantage de l’international c’est que tu prends le meilleur de tous ! Je me vois prêt à partir, pas trop loin mais à côté, à 2 heures de Paris !”
Conclusion
Quel conseil donnerais-tu à un étudiant qui hésite encore à tenter l’aventure ?
“Il faut accepter qu’on ne peut pas tout anticiper ! Pour moi, les premiers jours, ça a été assez dur parce que j’étais très stressé…. mais en fait j’ai répondu un par un à mes questionnements intérieurs.
Le jour où vous partez, ne vous mettez pas la pression : concentrez vous sur l’itinéraire et vos horaires de départ, d’avion ou de transport ! Un autre conseil que je pourrais donner, c’est d'essayer de rejoindre des groupes Facebook ! Il y a souvent des gens qui cherchent d’autres personnes avec qui partir, ou juste pour avoir des liens ! Une petite astuce aussi, pour chaque grosse ville, vous pouvez utiliser le Erasmus Student Network, géré par des étudiants locaux qui proposent des activités par exemple. Je l’ai utilisé et ils m’ont accueilli, proposé des activités et des soirées !
Quand on arrive les premiers jours, on a un espèce de réflexe de survie qui nous pousse à trouver des gens qui parlent notre langue ! Tout le monde voulait aller voir quelqu’un qui parle sa langue… mais je trouve ça dommage parce que les français restent ensemble, et j’ai accepté d’aller au-delà ! Oui vous aurez envie d’aller voir des français, c’est normal, mais allez voir les autres ! Il y a plein d’autres chemins de vie à rencontrer !”
Partir à l'étranger avec l'ISCOM
C'est ainsi que s'achève l'interview inspirante d'un étudiant passionné. Merci beaucoup Mahé pour ton incroyable témoignage !





