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ALICE PHAN, Bachelor Création et Design de Marque

31 ans, Directrice Artistique, Paris

Présente-toi et ton parcours à l'ISCOM ?

Je m’appelle Alice Phan, j’ai 31 ans, et je suis Directrice Artistique à Paris La Défense Arena, la plus grande salle indoor d’Europe. Ça fait 5 ans que j’y crée des univers visuels pour des concerts, des shows et des événements sportifs.

Mon parcours en communication a vraiment pris forme à l’ISCOM Paris, où j’ai suivi le cursus Market Pub de 2012 à 2015. Entre-temps, j’ai fait une petite parenthèse créative à l’ECV en design graphique et communication visuelle, avant de revenir à l’ISCOM pour me spécialiser en Branding.

Côté expériences, j’ai toujours été dans des postes créatifs : graphiste ou assistante DA. Que ce soit dans une agence de mannequins, une app mobile à Amsterdam, une marque de vêtements à Londres ou une agence de branding à Paris. Chaque expérience a été une nouvelle aventure. Et à la sortie de mon alternance, j’ai eu la chance de décrocher un CDI directement à Paris La Défense Arena en tant que graphiste junior.

Côté personnel, j’ai toujours été passionnée par l’univers musical et artistique. À 19 ans, j’organisais déjà ma première expo dans une galerie à République. À 20 ans, j’ai co-fondé mon premier festival, La Colloc, qui a eu droit à 7 éditions, avec jusqu’à 5 000 festivaliers sur l’île des Impressionnistes à Chatou. C’était intense, surtout en parallèle de mes études à l’ISCOM, mais c’était aussi une école de la débrouille : apprendre sur le terrain à gérer la com, le graphisme, la logistique, tout !

En 2022, j’ai remis ça avec un autre festival, Yaka’Fokon, que j’ai co-fondé avec une collègue de l’Arena. Trois éditions en trois ans au Sample à Bagnolet, avec une programmation très rap. C’est mon terrain de jeu : mélanger l’art, la musique et la com, et voir tout ça prendre vie.

 

Qu’est-ce qui t’a amenée à choisir l’ISCOM pour te former à la communication et à la création ?

Ce qui m’a vraiment attirée à l’ISCOM, c’est le côté très terrain. Chaque année, on part en stage, et à chaque fois, on monte d’un cran en termes de responsabilités. C’était l’occasion de mettre en pratique tout ce que j’apprenais en cours, de prendre une vraie bouffée de réalité et de voir comment ça se passe dans le monde de la com.

Et puis il y a l’alternance, un vrai tremplin. Je savais que la réputation de l’ISCOM m’aiderait à décrocher un poste intéressant, et c’est exactement ce qui s’est passé. C’est comme ça que j’ai trouvé mon CDI à Paris La Défense Arena.

 

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En tant que Directrice Artistique, comment définirais-tu ton rôle au sein de l’Arena ?

Mon rôle de Directrice Artistique à Paris La Défense Arena est à la fois stratégique et créatif. Je supervise la communication visuelle avant, pendant et après chaque événement – qu’il s’agisse de concerts, de spectacles ou de rencontres sportives.

 

  • Branding : Concevoir et faire évoluer l’identité visuelle de la salle pour la rendre reconnaissable et attractive auprès des artistes, productions et spectateurs.
  • Direction Artistique : Garantir une cohérence visuelle sur l’ensemble des supports (réseaux sociaux, site web, affichages, merchandising, signalétique…).
  • Expérience Spectateurs : Aujourd’hui, les spectateurs ne viennent plus seulement voir un concert ou un événement sportif : ils recherchent une expérience immersive et mémorable. De leur arrivée jusqu’à leur place, tout doit être fluide et engageant : trouver facilement leur chemin et la restauration, immortaliser un selfie avec leur joueur préféré, tester des animations avec nos partenaires, ou participer à un karaoké géant avant le concert.

    Nos équipes communication et créa travaillent pour garantir cette expérience unique, tout en la documentant (réseaux sociaux, vidéos, photos) afin de fidéliser spectateurs et artistes. Des artistes comme P!nk, Kendrick Lamar, Iron Maiden, Bigflo et Oli nous ont déjà fait confiance en revenant plusieurs fois sur notre scène

  • Racing 92 : J’ai également été Directrice Artistique du club de rugby résident, où je conçois une identité visuelle renouvelée chaque saison, inspirée des codes de la NBA ou de la NFL.

 

Mes terrains de jeu préférés :

  • L’écran géant de Paris La Défense Arena : Voir nos créations s’afficher en direct devant 45 000 spectateurs, c’est une vraie montée d’adrénaline. Mais c’est aussi la pression : pas question qu’un pixel dépasse ou qu’une image soit floue.
  • Les salons VIP immersifs : Là, on joue vraiment avec l’imaginaire. Pour certains shows, on transforme complètement un salon VIP pour plonger les invités dans l’univers de l’artiste. C’est comme créer un mini-monde à chaque fois (on a même fait une déco sur mesure pour Paul McCartney !)
  • Les réseaux sociaux : C’est notre terrain d’expérimentation. Là où on peut repousser les limites de notre créativité, s’adapter aux tendances et surprendre nos abonnés. Chaque plateforme a ses codes, et c’est ça qui rend l’exercice passionnant.

 

Mes outils du quotidien :

  • Illustrator
  • Photoshop
  • InDesign
  • AfterEffects
  • Adobe Firefly (IA)
  • Notion

 

Quelle est ta vision de la direction artistique dans un univers aussi vivant et spectaculaire que celui de l’événementiel sportif et musical ?

C’est hyper stimulant, car on a un rôle vraiment hybride : à la fois agence et annonceur.

  • Côté agence, Paris La Défense Arena accueille des productions très variées, avec des besoins différents en communication, scénographie ou habillage d’espaces. Chaque événement est unique, avec ses objectifs, ses contraintes, ses risques et ses envies. Du coup, mon rôle change à chaque show, parfois d'une semaine à l'autre !
  • Côté annonceur, l’Arena elle-même est un produit qu’on doit faire connaître et apprécier, y compris à l’international. Le défi est de taille, surtout quand certains nous confondent avec d’autres salles comme l’Accor Arena. Heureusement, j’ai la chance de bosser avec une équipe com hyper solide, dont j’apprends beaucoup chaque jour. D’ailleurs, notre Community Manager est aussi une ancienne de l’ISCOM, Laurine Benely !

 

Peux-tu nous décrire un projet récent dont tu es particulièrement fière ?

Sans hésiter, le Racing Live. C’est bien plus qu’un simple événement, c’est une expérience unique qui fusionne sport et musique. L’idée ? Offrir aux spectateurs un double spectacle : un match de rugby palpitant qui se transforme directement en concert de 40 minutes avec des artistes de renom comme Tayc, Matt Pokora, Kavinsky, Bigflo & Oli… Tout ça, sans quitter l’Arena et avec un seul billet.

Mais ce qui rend ce projet vraiment exceptionnel, c’est tout ce qu’il y a eu en coulisses. Avec mon équipe, nous avons imaginé et conçu l’identité visuelle de A à Z : un univers graphique puissant, une campagne 360° qui s’est affichée partout dans Paris, des stations de métro aux quais du RER. Affiches géantes, spots radio, réseaux sociaux, tout y est passé. Ce n’était pas juste une campagne, c’était une véritable prise de parole visuelle, avec un objectif clair : transformer chaque spectateur en fan.

Ce projet, c’est l’un de ceux qui vous rappellent pourquoi on fait ce métier : créer de l’émotion, marquer les esprits et repousser les limites de l’expérience live.

 

Quels conseils donnerais-tu à un(e) jeune créatif(ve) qui rêve de travailler dans l’univers du spectacle, de l’événementiel ou du sport ?

N’ayez pas peur de vous lancer, que ce soit seul ou avec une équipe. Que ce soit un tout petit projet ou un événement plus ambitieux, il n’y a pas de mauvaise idée pour commencer. À Paris, c’est presque un terrain de jeu géant : il y a des lieux de toutes tailles, des gens créatifs prêts à collaborer, et une énergie qui pousse à tenter des choses.

L’ISCOM, d’ailleurs, est une vraie pépinière de talents. C’est là que j’ai rencontré des personnes qui ont marqué mon parcours. Alors, laissez-vous porter par vos idées et créez, même si ça commence par une simple expo dans un café ou un mini-festival dans une salle de quartier.

 

Je me forme à la création